Rémi Garde, de l'ombre à la lumière
A l'âge de 33 ans et alors joueur d'Arsenal, Rémi Garde décide de mettre un terme à sa carrière de footballeur professionnel du fait des nombreuses blessures accumulées par l'ancien lyonnais lors de ses dernières années londoniennes. Il devient alors consultant pour Canal + et parallèlement il commentate pour de nombreux jeux vidéos de football. A son retour à Lyon, Rémi Garde est promu adjoint de Paul Le Guen en 2003 puis de Gérard Houiller. Avec cette expérience d'entraîneur adjoint, Rémi Garde s'est fait un nom et a beaucoup appris auprès de ses deux grands entraîneurs français. Par ailleurs, il passait ses diplômes d'entraîneur rêvant secrètement de reprendre le flambeau de Gérard Houiller une fois son contrat terminé. Or, l'arrivée d'Alain Perrin et de son staff écarte Rémi Garde des terrains. Jean-Michel Aulas qui apprécie l'homme, le nomme à la cellule de recrutement. Mais ce rôle ne lui plaît pas et Garde souhaite se rapprocher du terrain le plus vite possible. Pourtant encore une fois ce sera Claude Puel qui sera choisi par Aulas dans le but de faire monter une marche à l'OL au niveau européen. Force est de constater que ce choix ne s'est pas révélé payant. Rémi Garde sera donc nommé responsable du centre formation en 2010, ce rôle lui convenant mieux. Après avoir cottoyé Arsène Wenger et sa politique de formation des jeunes, Garde s'inspire nettement de son mentor et arrive à faire monter des jeunes dans le groupe notamment Clément Grenier ou encore Alexandre Lacazette. Après trois ans de déboires sous l'ère Puel, Garde est nommé entraîneur de l'équipe première de l'OL en juin 2011. En l'absence de fond suffisant pour recruter, Garde et Lacombe se mettent en quête de trouver de jeunes joueurs capables de vite progresser et de s'imposer dans l'équipe.
Sous les ordres de Rémi Garde, l'OL débute donc le championnat de Ligue 1 en s'imposant facilement à Nice sur le score de trois buts à un. Garde propose un football résolument offensif avec beaucoup de mouvement au milieu de terrain. Les hommes comme Michel Bastos et Bafé Gomis semblent retrouver leur niveaux d'antan et ce sont eux, les nouveaux patrons de Lyon en l'absence de Lisandro. Pour autant, les deux autres rencontres de Ligue 1 se terminèrent sur des scores nuls et l'impression rayonnante laissé par l'OL lors de la 1ère journée laissait place à la perplexité face au niveau de jeu affiché par les hommes de Rémi Garde. Mais faire ce constat aussi tôt dans la saison n'était pas une bonne idée après les trois victoires consécutives des lyonnais face à Montpellier, Dijon et enfin Marseille. Sans voir forcément un OL éblouissant, cette équipe ressemble de plus en plus à un véritable collectif ou Gonalons s'impose comme le futur grand milieu défensif de cette équipe. Le jeune Clément Grenier, incroyable au milieu distribue passe sur passe et ouvre le jeu remarquablement bien pour laissé Bastos et Gomis finir le travail. Le premier véritable couac des lyonnais interviendra lors de la 7e journée et la défaite face à Caen et l'exclusion de Lloris. Cette défaite marqua certainement les esprits des joueurs puisqu''à partir de ce match l'OL s'est installé dans une spirale négative avec une défaite tous les deux matches... Pour autant, les coéquipiers de Lisandro peuvent se rassuer, Lyon est malgré tout 4ème de Ligue 1 et les intentions de jeu sont bel et bien présentes contrairement aux années Puel. Ces résultats médiocres de ces dernières semaines peuvent s'expliquer par le fait des nombreux absents dans les rangs rhodaniens. Lisandro, Bastos, Grenier, Lovren sont blessés et leurs retours se font attendre. Lorsque Garde bénéficiera de son groupe au complet, nul doute que les lyonnais reprendront leurs marches en avant. Avec une philosophie copié-collé de celle de Wenger concernant le football, on devrait s'attendre à de très beaux matches du côté de Gerland...
Maxime Destampes